La Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR)
INDICATIONS :
- En cas d’apparition de flashback : visualisation d’image ou réviviscences émotionnelles ponctuelles ou intempestives, à des moments précis ou impromptus.
- En cas de cauchemars répétitifs
- Angoisses
- Dépression
- Phobies, Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
- Phénomène psychosomatique (douleurs inexpliquées, malaise ou autres symptômes )
- Perte d’estime de soi
- Phénomènes d’intrusion (idées, pensées, odeurs, souvenirs, ... qui reviennent
- Problèmes sexuels
- Dépendance à alcool, tabac, drogue, jeux
- Troubles alimentaires
- Problème de fécondité et procréation (PMA, fausses couches, ...)
- Transformation du caractère de quelqu’un de doux qui devient agressif ou colérique
- Deuil
- Accidents
- Viol ou abus, victime de réseaux
- Violence conjugale et/ou familiale
- Tout type d’évènement traumatisant
- « Trauma en goutte chinoise » un trauma qui s’installe au jour le jour par des remarques péjoratives, dénigrantes ou blessantes reçues à répétition.
- Maladies et douleurs diverses (polyarthrite, fibromyalgie, reflux d'acidité, pudendalgie, céphalées, divers problèmes stomachaux ou intestinaux, ...)
- Troubles émotionnels
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Cette liste d’indication est longue et pourtant non exhaustive car il n’y a quasiment pas de limite.
La Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR) est une technique qui utilise l’hypnose conversationnelle stratégique pour désensibiliser des traumas c’est-à-dire pour induire un état de conscience modifié nécessaire afin de revisiter, sans réviviscence (sans revivre une seconde fois le trauma) une situation traumatique ou douloureuse et de l’enregistrer autrement de manière à ce que l’inconscient désactive l’apparition de protections non appropriées ou intempestives telles que des douleurs, une maladie, sauts d'humeur, sensations bizarres et soudaines, émotions
Une hypnose conversationnelle est un état modifié de conscience ( une transe) semblable à un rêve ou semblable au fait « d’être dans la lune », et aussi un état d’hyper concentration sur une sensation qui aide à reprendre la maîtrise du système nerveux autonome.
L’hypnose conversationnelle stratégique ne constitue en aucun cas à une situation de manipulation ni de perte de contrôle. Que du contraire, le patient est en état modifié de conscience et reprend le contrôle sur des manifestations corporelles ou émotionnelles instaurées par son inconscient en guise de protection suite à un élément déclencheur en lien avec une expérience vécue ou une situation traumatique dont on ne se souvient parfois même pas.
Le patient est conscient et maître de ce qu’il veut bien partager avec le thérapeute. Le mode conversationnel induit d’ailleurs qu’il y a des questions – réponses, des dialogues entre le thérapeute et le patient auxquels le patient doit pouvoir répondre. Car, effectivement, le thérapeute guide le patient dans le processus d’induction d’état de transe et de mise en place de protection contre des réviviscences tandis que le patient guide le thérapeute dans le déroulement de la situation traumatique. Le thérapeute ne fait donc pas de l’hypnose à un patient ni pour un patient mais avec le patient qui est mobilisé dans la mise en place des protections et des tentatives de solution.
Cette hypnose s’inscrit donc dans une relation égalitaire entre le thérapeute et le patient.
En PTR, plus encore que dans toutes autres disciplines (telles que psychothérapie classique ou même l’EMDR), les protections contre les réviviscences sont essentielles. C’est pourquoi, lors de la première séance, le thérapeute entraîne le patient aux techniques qui permettront de bloquer l’apparition des souffrances, douleurs ou émotions insupportables.
Le thérapeute accompagne le patient dans la revisite du trauma sans douleur. La PTR est la technique la plus douce qui existe pour désensibiliser les traumas, c’est-à-dire le modifier et l’enregistrer autrement.
« Le cerveau est bête et c’est en cela qu’il est malin ! » Notre cerveau (en particulier les parties qui commandent le système nerveux autonome) ne fait pas de différence entre le réel et l’imaginaire. C’est pour cela que lorsqu’on s’imagine un scénario catastrophe, notre corps produit des réactions (le cœur qui bat plus vite, apparition sueurs, tremblements, ...) Les réactions du corps sont bien réelles alors que rien ne s'est réellement passé, on l'a juste imaginé.
En travaillant via l’imaginaire (en état modifié de conscience comme dans un rêve par exemple), nous aidons notre cerveau à changer l’enregistrement d’une situation douloureuse et traumatique à partir de laquelle notre inconscient a créé une défense (une protection dissociative). Cette protection était utile au moment du trauma. Mais si cette protection apparaît dans la vie de tous les jours suite à un élément déclencheur (connu ou inconnu), en dehors de la situation traumatique, elle devient un symptôme, une manifestation non désirée, inappropriée et inutile dans notre vie. Surtout si elle est intempestive.
Pour que l’inconscient abandonne ce déclenchement inapproprié de cette défense, il faut revisiter le trauma, en changer les éléments et l’enregistrer autrement.
Après une ou plusieurs séances, le patient acquiert également la faculté de pouvoir lui-même recréer un état modifié de conscience (autohypnose) et de pouvoir s’en servir. J’ai déjà pu le constater avec les enfants de l’institution dans laquelle je travaille avec qui nous avons travaillé ensemble sur certains cauchemars et qui, lors de mon retour de vacances me disaient « Gilles, tu sais que j’ai encore eu un autre cauchemar qui est venu mais j’ai fait comme on a fait ensemble et depuis il est parti ! ». L’hypnose conversationnelle pour une prise de contrôle !
Je remercie Gérald Brassine, Nadia Tonglet et tous les formateurs de l’IMHEB pour les formations reçues au sein de cette institution et pour leurs offres de formation et de supervision complètes et régulières.
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